VILLA KARMA
Galerie 10, Lausanne
du 18 septembre au 10 octobre 2025
Galerie 10, Lausanne
du 18 septembre au 10 octobre 2025


VILLA KARMA 2019-2025
Morphy est un territoire évolutif, psychoarchéologique pré ou post apocalyptique évoluant dans "une modernité liquide". Villa Karma est un de ses secteurs. Basés sur la toponymie de Morphy, ils sont le prétexte à faire émerger un univers fictif et empirique, une recherche de méthodes picturales pour “lire” le monde. Chaque secteur a sa propre identité et culture qui proviennent de formes glanées sur le chemin, de souvenirs, d’histoires, d’impacts artistiques et réunissent ainsi les champs de l’expérience et de la mémoire. Ces enclaves de similitude servent la plastique alors que Morphy est une étendue des mondes.
Morphy est un territoire évolutif, psychoarchéologique pré ou post apocalyptique évoluant dans "une modernité liquide". Villa Karma est un de ses secteurs. Basés sur la toponymie de Morphy, ils sont le prétexte à faire émerger un univers fictif et empirique, une recherche de méthodes picturales pour “lire” le monde. Chaque secteur a sa propre identité et culture qui proviennent de formes glanées sur le chemin, de souvenirs, d’histoires, d’impacts artistiques et réunissent ainsi les champs de l’expérience et de la mémoire. Ces enclaves de similitude servent la plastique alors que Morphy est une étendue des mondes.
Il est un lieu, une sorte d’archipel et de ponts, une cartographie fluide, polymorphe et protéiforme, sans barrière chronologique, une métaphore de l’être humain toujours à la recherche d’une perte continue, un être humain métamorphe.
Villa Karma Lignes de désir et fissures de timidité à l’arrière, Villa Karma fait face à une étendue d’eau. Église dès 1175, puis prieuré bénédictin, puis léproserie (maladiaire), vers 1787 démolie pour laisser la place à une nouvelle maison de maître, transformée par enveloppement au début du XXème siècle, un propriétaire qui finit mal, transformée par l’architecte Adolf Loos puis par Hugo Ehrlich, terminée en 1912. Vide depuis plusieurs années mais pas abandonnée, cette villa de 1500 m2 qui tient de la citadelle et du paquebot a retenu mon attention particulièrement pour un temps sa fonction de care qui a été la dynamique dominante pour ce secteur.
"Occuper son esprit avec des formes" (donner forme aux champs morphiques).
Faisant suite à Studio 91, ici mes modèles d’atelier, mes puppets, sont entre deux mains. La série de peintures Villa Karma évoque la création et la transformation. Surnaturel ou surréaliste, j’ai voulu amené ce secteur à devenir un endroit vibratoire où la sensibilité chronique permet les alliances avec le plus qu’humain et une union-symbiose avec l’écosystème, où la vitalité est remède à la nostalgie, où la viriditas de Hildegarde von Bingen y est l'ordre. Cette série est également une allusion aux Vanités et leur memento mori.
Les lavoirs sont à la limite du non-figuratif avec leurs savons transformés par le travail de fin de journée, le nettoyage des pinceaux. Ce rituel est la stabilité de l’atelier, la revisite du chemin parcouru et la préparation du chemin demain.
Les paysages sont des vues à travers la machine dont les logarithmes sans âme donnent aux arbres des formes sculpturales, une beauté du code presque insolente ajoutant de la mélancolie à cette perte des sens. En 2021 Curiosity nous envoyait les images d’un coucher de soleil sur Mars, étirant la Nature au-delà de notre quotidien, il est bleu. Venant du passé pour nous propulser dans le futur, il ramène le surréalisme au rang de réalisme et le surnaturel au rang de naturel.
Plein d’attente mais aussi intimidant, c’est comme s’il devenait une percée bleue, un trou éthéré. Il renforce la crainte d’un air irrespirable (comme dans Google Earth) où ici il apparaitrait comme une émanation de forage, une explosion ou une apparition. Il accentue cet écartèlement entre ici et là-bas, entre nature et technologie, mystique et rationnel, espoir et illusion, réel et imaginaire, la réalité devenant jour après jour virtuelle.
"(…) nous apprendrons que le sanctuaire n'est pas un lieu, mais une pratique, un moyen de devenir - avec un monde qui n'est jamais brisé." Báy ò Akomolafe
Hunky Dory - ritournelle - "Life on Mars"
"Notre Dieu des Vents nous enseigne que la vie est au-dessus de tout!" Nausicaä
Quand je suis arrivée dans l’atelier, le ton était donné, sur une table était posé "Ce qui ne peut être volé, la charte du Verstolen". En le quittant, sur le trajet du retour, explications en tête et en main, je me suis remémorée mon cheminement dans Villa Karma, j’avais "Life on Mars" en tête.
En arrivant ce sont les vases qui m’ont accueillie, comme s’ils flanquaient un débarcadère. Deux vases communicants cernés par des marbres qui me rappelaient la mémoire et la solidité de la nuit des temps, ils semblaient me dire "Écoute-Je t’écoute“, de la même façon qu'une ritournelle rassurante et peut-être introspective.
"Regarde-je regarde". Ce petit air continuait pareil à une comptine devant la figure-sculpture, "peinture-sculpture". J'ai repensé à Nausicaä qui répond au vieux moine qui prétendait que la mort de ce monde est inéluctable du fait de la folie des hommes: "Notre Dieu des Vents nous enseigne que la vie est au-dessus de tout!". La Maladaire était comme un territoire de jeux, d'ouvertures et d'hospitalité où l'articulation de l'humain et du non-humain m'a parue être connectée au mystère dans une énergie épanouissante, des yeux-pattes-mains pour mieux saisir le monde.
Les mains encore, comme autant d’ateliers dispersés sur le territoire me racontaient l'histoire de la création, "je fais-je défais", de l'humanité et les alliances avec le vent et le vivant.
Veni Vidi, ici pas de victoire, juste un témoignage émancipatif, Self Made. Tout est fait pour faire office de memento mori, "présent-futur", le crâne, une pacotille d’enfance, une alliance, un escargot. Un escargot qui porterait sur le dos son atelier évoquant sa fragilité et aussi le temps long de la peinture, Fuck Time. Un bourdon pour l'envol, le détachement et l'état de grâce, des yeux de perdrix* dans des fonds qui pourraient être du marbre liquide, d’avant ou d'après la nuit des temps, ou simplement de la peinture, un flux constant au loin, atelier-création préservé du monde, liquide. "Pluie-soleil", gouttes de toutes sortes, de pluie chargées de nicotinoïdes et de pollens, larmes de joie ou de douleur ou potions, mains-pattes qui guérissent, qui retiennent, Villa Karma m'a semblé chercher à dépasser les limites du réel en en ayant la maîtrise. Mais Geneviève Capitanio a insisté, "Plutôt potion en quelque sorte il s'agit de dosage, ce sont des gouttes de siccatif. Et mon chien me suit toujours à l’atelier, parfois même, il me trouve des modèles, un assistant initié en quelque sorte. Il s’appelle Trusty.". Trust, atelier-laboratoire "liquide-solide".
Ces "becoming-dust" s’alternaient avec des stations de lavage, Les Lavoirs, lieux de rencontre et de transmission. Purification-dignité comme s’il fallait régulièrement nettoyer quelque chose, le corps, l’esprit, le désordre. Ou les pinceaux. Ici ils sculptaient les savons, "solide-liquide", rituel-ritournelle, j'ai pensé soap opera, je note un refrain : "To hope, to love, to what can't be stolen, we'll die for painting as long as they lie us.".
Sur le départ je regardais les vues extérieures, soleil, bleu comme une lucidité extraordinaire dans ces paysages qui ne sont que calculs de lumière, "the freakiest show (…) the best selling show".
Je suis retournée d'où j’étais venue et sur l'embarcadère il m’a semblé entendre : "je suis l’opposé du monde liquide.".
D’après “Villa Karma" de Geneviève Capitanio, la Maladaire campground, août 25
Astra Del Sol
*oeil de perdrix nom donné à certains cailloux du marbre griotte d'Italie.
NATURE IS IMAGINATION ITSELF
Galerie Háj, Třeština, Tchéquie
du 5 juin au 31 août 2025
Galerie Háj, Třeština, Tchéquie
du 5 juin au 31 août 2025




THE DISCOVERY OF GRAVITY WAS ACCIDENTAL
With Geneviève Capitanio and Tamás Melkovics
Isaac Newtons Beschreibung der Schwerkraft, die er 1687 formulierte, wurde über Jahrhundertehinweg als grundlegendes wissenschaftliches Gesetz angesehen. In seiner Theorie erklärte Newton dieSchwerkraft als eine Kraft, die sofort zwischen zwei Objekten wirkt, unabhängig von der Entfernungzwischen ihnen. Diese Anziehungskraft ist zwischen allen Massen im Universum spürbar.
Allerdings ist die Schwerkraft nicht im klassischen Sinne eine direkte Kraft, die einfach zwischenzwei Objekten wirkt. Vielmehr beschreibt sie die Wechselwirkung zwischen Massen auf einekomplexere Weise. Mit der Veröffentlichung von Einsteins Allgemeiner Relativitätstheorie mehr als200 Jahre später wurde unser Verständnis der Schwerkraft revolutioniert. Einstein zeigte, dass die Schwerkraft nicht nur eine Kraft ist, sondern auch die Krümmung von Raum und Zeit beeinflusst. Sobleibt die Schwerkraft zwar eine reale Kraft, doch ihre Natur ist vielschichtiger, als es Newtonursprünglich beschrieben hatte.
Die Entdeckung der Schwerkraft wird oft als ein zufälliger, aber bedeutender Moment in derWissenschaftsgeschichte betrachtet. Der berühmteste Anekdote dazu ist die Geschichte von IsaacNewton, der angeblich von einem fallenden Apfel inspiriert wurde, während er unter einem Baum saß.Diese scheinbar zufällige Beobachtung führte ihn dazu, über die Anziehungskraft zwischen der Erdeund dem Apfel nachzudenken, was schließlich zu seiner Formulierung der Gravitationsgesetze führte.
Die Duo-Ausstellung „THE DISCOVERY OF GRAVITY WAS ACCIDENTAL“ bietet denBesuchern eine spannende Interaktion zwischen zwei zeitgenössischen Positionen, die in ihrerPräsentation und Ausstrahlung kaum gegensätzlicher sein könnten. Dennoch haben sie auf anziehendeund harmonische Weise zueinander gefunden.
Geneviève Capitanio´s (1964 in Sion, Schweiz) Öl und Akryl Serie auf Leinwand namens Morphy, welche im Jahr 2019 entstand und zum ersten Mal ausgestellt wird in der STEINHAUSER Gallery,spiegelt genau diese Schwerkraft wider, vielmehr das Aussetzen dieser schaut man sich die gemaltenObjekte und Formen, welche aus schweren Marmor Stein oder Eisen zu existieren und trotzdem im Raum zu schweben scheinen, vor einem ebenso konkretem, schweren Hintergrund. Ist es Masse diesich anzieht oder doch abstößt?
Jede Antwort ist ganz persönlich, doch Geneviève Capitanio lädt uns ein, mit Material und Raum zu Spielen. Sie fordert unsere Sinne heraus, lässt uns neue Perspektiven sehen.
Vor vielen Jahren war Geneviève Capitanio in Morphy zum ersten Mal und kehrt seither fast täglich zu diesem Ort zurück. Kreuzpunkt für Eldorado, ein Ort ohne Gold, welcher dank des neuen Kompasseseines geteilten und gierigen Europas, schwer zugänglich, isoliert und eingekeilt zwischen zweiKlippen – die Nahrung Ihrer Arbeit darstellt.
Alles, was sie umgibt, durchdringt ihre Gedanken, und ihr Hauptfokus ist die Malerei. So wie ihr alterMeister sie 1995 in Brüssel (Diplom in Malerei, Institut Supérieur de Peinture Van der Kelen, Brüssel)in der Technik der Faux-Marbles unterrichtete, wandert sie ständig mit einem Geist, der von Formenbesetzt ist.
Psychoarchäologische Fragmente einer zukünftigen verschwundenen Kultur? Ob in einer prä- oderpostapokalyptischen Welt, Morphy dient als Anlass, ein fiktives und zugleich empirisches Universumzu enthüllen. Dieses Universum sucht nach einer visuellen Methode, um sowohl die Stadt als auchCapitanio´s eigenes Leben zu „deuten“. Es ist in verschiedene Sphären unterteilt, von denen jede ihreeigene Identität und Kultur trägt. Dieser Ansatz bringt Formen hervor, die sie auf ihrer Reise und inden Bildern ihrer Erinnerungen entdeckt hat, und vereint somit die Dimensionen von Erfahrung und Erinnerung.
(...)
Die Symbiose zwischen Capitanio und Melkovics liegt in der kraftvollen Wechselwirkung ihrerWerke, die unterschiedliche Perspektiven auf denselben zentralen Gedanken—die Entdeckung derSchwerkraft und der Beziehung zwischen Materie und Raum—bieten. Capitanio stellt den Betrachtervor eine visuelle Herausforderung, indem sie die Schwere von Objekten illusionistisch darstellt und sodas Verständnis von Gravitation auf einer sinnlichen, beinahe metaphysischen Ebene hinterfragt.Melkovics dagegen fordert den Raum und die physische Realität des Betrachters direkt heraus. Seinemonumentalen Skulpturen sind nicht nur sichtbar, sondern spürbar, sie greifen den Raum auf einegreifbare Weise an und erweitern das Verständnis von Gewicht und Struktur in der realen Welt.Trotz der unterschiedlichen Ausdrucksformen und Medien treffen die Arbeiten der beiden Künstler aufeiner tieferen Ebene zusammen: Beide regen den Betrachter an, über die physikalische Welt und ihreWahrnehmung hinaus zu denken, und fordern dazu auf, die Gesetze der Schwerkraft—ob in der Kunstoder in der Wissenschaft—neu zu hinterfragen. In ihrer Zusammenarbeit gelingt es, eine faszinierendeSymbiose zwischen Malerei, Zeichnung und Skulptur zu schaffen, die den Dialog zwischen abstrakterTheorie und konkreter Realität eröffnet.
Patrik Steinhauser, März 2025





Le travail de Geneviève Capitanio plonge dans les complexités et les incertitudes de notre époque, capturant un élan pré- ou post-apocalyptique marqué par des décisions cruciales et des questions sans réponse. Son approche psycho-archéologique reflète le pont précaire de l'humanité entre le passé et le futur, examinant l'intersection de la symbiose avec la nature et les progrès technologiques dans un cadre capitaliste.
Dans sa série "Hauteville", inspirée des images de Google Earth, Capitanio cartographie un territoire fictif au sein de Morphy, en particulier dans le secteur connu sous le nom de "En Enfer". Cette région a une histoire riche et tumultueuse, passant de la propriété médiévale à une université américaine moderne affiliée aux Églises du Christ. Ses paysages représentent des zones sèches et rares en ressources, invoquant des images de l'exploitation minière, de la métallurgie et de la crypto-monnaie - des champs qui incarnent l'extraction et la soif de richesse.
Les réflexions de Capitanio s'étendent au monde des commerçants, où le jargon et les mentalités révèlent des parallèles avec nos conflits internes, nos hésitations et la dualité de la vie contemporaine. Les termes des forums de crypto-monnaie reflètent nos doutes et l'état chaotique du monde moderne, symbolisant une soif de contrôle et de compréhension. Ses peintures de 2019 de deux vases représentent ces doubles facettes: la dureté du travail et la rareté des ressources.
Cette introspection se poursuit dans sa série Villa Karma*, où les motifs Memento Mori symbolisent l'imprelacement du spirituel et du physique, invitant les téléspectateurs à reconsidérer la notion de vie et de symbiose. L'atelier de Capitanio, une réalité virtuelle construite, devient un espace exempt de barrières chronologiques et stylistiques, lui permettant d'observer et de comprendre les changements rapides du monde, le bruit persistant et l'épuisement des ressources. Elle se demande si notre poursuite de la virtualité technologique est une évasion d'une réalité hésitante, à la recherche de connexion dans un monde déconnecté.
Son art vise à re-enchanter un monde utilitaire, en mélangeant une esthétique venimeuse délicate avec un sentiment de doute et une menace qui se cache. À travers son travail, elle crée un dialogue entre la peinture, la sculpture et le trompe-l'huile, capturant la fièvre de la modernité et les vestiges du passé. Ses paysages de "Hauteville" et la représentation d'entités énigmatiques dans "Villa Karma" incarnent les thèmes de l'exposition "After Human", ", reflétant la condition humaine en constante évolution et notre recherche de sens dans un monde dominé par la technologie.
En explorant ces thèmes, le travail de Capitanio résonne profondément avec le concept de "After Human" qui remet en question le tissu même de notre existence et l'orientation de notre avenir collectit à une époque où la technologie et l'humanité se croisent de manière complexe, souvent troublante.
Dans sa série "Hauteville", inspirée des images de Google Earth, Capitanio cartographie un territoire fictif au sein de Morphy, en particulier dans le secteur connu sous le nom de "En Enfer". Cette région a une histoire riche et tumultueuse, passant de la propriété médiévale à une université américaine moderne affiliée aux Églises du Christ. Ses paysages représentent des zones sèches et rares en ressources, invoquant des images de l'exploitation minière, de la métallurgie et de la crypto-monnaie - des champs qui incarnent l'extraction et la soif de richesse.
Les réflexions de Capitanio s'étendent au monde des commerçants, où le jargon et les mentalités révèlent des parallèles avec nos conflits internes, nos hésitations et la dualité de la vie contemporaine. Les termes des forums de crypto-monnaie reflètent nos doutes et l'état chaotique du monde moderne, symbolisant une soif de contrôle et de compréhension. Ses peintures de 2019 de deux vases représentent ces doubles facettes: la dureté du travail et la rareté des ressources.
Cette introspection se poursuit dans sa série Villa Karma*, où les motifs Memento Mori symbolisent l'imprelacement du spirituel et du physique, invitant les téléspectateurs à reconsidérer la notion de vie et de symbiose. L'atelier de Capitanio, une réalité virtuelle construite, devient un espace exempt de barrières chronologiques et stylistiques, lui permettant d'observer et de comprendre les changements rapides du monde, le bruit persistant et l'épuisement des ressources. Elle se demande si notre poursuite de la virtualité technologique est une évasion d'une réalité hésitante, à la recherche de connexion dans un monde déconnecté.
Son art vise à re-enchanter un monde utilitaire, en mélangeant une esthétique venimeuse délicate avec un sentiment de doute et une menace qui se cache. À travers son travail, elle crée un dialogue entre la peinture, la sculpture et le trompe-l'huile, capturant la fièvre de la modernité et les vestiges du passé. Ses paysages de "Hauteville" et la représentation d'entités énigmatiques dans "Villa Karma" incarnent les thèmes de l'exposition "After Human", ", reflétant la condition humaine en constante évolution et notre recherche de sens dans un monde dominé par la technologie.
En explorant ces thèmes, le travail de Capitanio résonne profondément avec le concept de "After Human" qui remet en question le tissu même de notre existence et l'orientation de notre avenir collectit à une époque où la technologie et l'humanité se croisent de manière complexe, souvent troublante.
VINCENTIME
http://www.vincentkohler.ch/vincentime/
Art public2014 –
Projet d’art public réalisé pour la ville de Gland – Suisse
VINCENTIME est un projet d’art public qui propose de graver des dessins de plusieurs artistes sur des pièces de 20 centimes à l’aide d’une presse à monnaie.
1 ère série : Lang / Baumann, Olaf Breuning, Jonas Hermenjat, Vincent Kohler
http://www.vincentkohler.ch/vincentime/
Art public2014 –
Projet d’art public réalisé pour la ville de Gland – Suisse
VINCENTIME est un projet d’art public qui propose de graver des dessins de plusieurs artistes sur des pièces de 20 centimes à l’aide d’une presse à monnaie.
1 ère série : Lang / Baumann, Olaf Breuning, Jonas Hermenjat, Vincent Kohler
2 ème série : Blair Thurman, Stefan Burger, Gilles Rotzetter, Guillaume Denervaud
3 ème série : Emmanuelle Lainé, Anaïs Wenger, Peter Stämpfli, Yoan Mudry
4 ème série : Lisa Beck, Nina Childress, Flora Mottini, Nicolas Party



ENCORE + DE TOI
peintures
peintures

STUDIO 91
peintures
peintures
Valentin 61
du 05 septembre au 03 novembre 2021

Studio 91 est le camp de base et le point de repère de Morphy. Il est au centre.
Il s’agit d’un atelier occupé par deux artistes, l’un sculpteur, l’autre peintre, qui a éclos en 1991.
L’exposition planifiée pour 2021 a été l’occasion de célébrer ses 30 années d’existence. Lorsque le Valentin 61, un cabinet de chirurgie, m’a proposé une exposition, j’ai pensé que la “danse“ de ces sortes de chromosomes serait appropriée au lieu.
Studio 91 est donc une suite de 30 peintures qui reprend les murs de l’atelier et fait poser 2 modèles.
Les fonds naviguent entre une composition abstraite et la représentation du mur de l’atelier protégé par des plastiques recyclés (tons gris-vert) où les traces des peintures précédentes se sont superposées. Les débordements du cadre, l’épuration du pinceau ou les réglages de l’aérographe suggèrent une certaine géométrie induite par les contours de ces travaux passés et tendent ainsi à une forme de perspective dont le lieu serait la peinture. Ces peintures fantômes dans la peinture confondent le temps et par contraste cette sensation est accentuée par les modèles flottants, en suspension, dont les volumes réalistes sont renforcés par des dégradés fins de lignes colorées.
Le sous-groupe Dégradés évoquent tour à tour une inspiration et une respiration. D’abstraction pure ils pourraient être un détail macroscopique des modèles ou la lumière qui les éclaire. Ou encore la mémoire, un fantôme, son souvenir.
L’installation Insiders est une tapisserie qui reprend le bas du mur de l’atelier avec ses gicleurs et coulures. Reporté à la verticale elle peut évoquer tantôt une forêt, tantôt des sortes de graphiques ou des schémas de cotations.
Il s’agit d’un atelier occupé par deux artistes, l’un sculpteur, l’autre peintre, qui a éclos en 1991.
L’exposition planifiée pour 2021 a été l’occasion de célébrer ses 30 années d’existence. Lorsque le Valentin 61, un cabinet de chirurgie, m’a proposé une exposition, j’ai pensé que la “danse“ de ces sortes de chromosomes serait appropriée au lieu.
Studio 91 est donc une suite de 30 peintures qui reprend les murs de l’atelier et fait poser 2 modèles.
Les fonds naviguent entre une composition abstraite et la représentation du mur de l’atelier protégé par des plastiques recyclés (tons gris-vert) où les traces des peintures précédentes se sont superposées. Les débordements du cadre, l’épuration du pinceau ou les réglages de l’aérographe suggèrent une certaine géométrie induite par les contours de ces travaux passés et tendent ainsi à une forme de perspective dont le lieu serait la peinture. Ces peintures fantômes dans la peinture confondent le temps et par contraste cette sensation est accentuée par les modèles flottants, en suspension, dont les volumes réalistes sont renforcés par des dégradés fins de lignes colorées.
Le sous-groupe Dégradés évoquent tour à tour une inspiration et une respiration. D’abstraction pure ils pourraient être un détail macroscopique des modèles ou la lumière qui les éclaire. Ou encore la mémoire, un fantôme, son souvenir.
L’installation Insiders est une tapisserie qui reprend le bas du mur de l’atelier avec ses gicleurs et coulures. Reporté à la verticale elle peut évoquer tantôt une forêt, tantôt des sortes de graphiques ou des schémas de cotations.
FEBRUARY BLUES
accrochage évolutif
accrochage évolutif
Valentin 61
du 01 au 28 février 2021

AU CONFIN DU RENARD, TSAVOYI
avec Florent MERMINOD, sculptures
avec Florent MERMINOD, sculptures
Ancien hôtel EDEN, Giétroz
du 28 juin au 26 septembre 2020





Parfois la flânerie me mène au Confin du Renard. C’est un lieu bruyant que j’aime traverser de temps en temps, tout y est dédoublé: une source se sépare en deux, les oiseaux chantent deux fois plus fort pour se faire entendre, il y deux bunkers, deux piliers pour une base, deux sens, mais surtout, le chemin traverse la forêt exactement sous le viaduc autoroutier; il y a donc deux vitesses pour se rendre à une destination, un déplacement à deux temps.
Le Confin du Renard existe réellement et est un secteur (42) de Morphy, pays que j’ai commencé à cartographier en 2016.
Ce travail découle des marches quotidiennes dans ma région et est une sorte de psychoarchéologie, située dans le futur, peut-être postapocalyptique.
En 2018 j’ai peint « John » et “Sylvie“, des coulemelles que j’avais trouvées au Confin et le confinement, la sidération du confinement, m’y a ramenée. Je me suis remise à peindre des champignons, des excellents, des sans intérêt, des toxiques, tous en suspension, 31 champignons dans un temps suspendu
Finalement, le confinement ne modifiait rien dans ma routine quotidienne, je continuais de marcher et de peindre. Il n’y avait que l’ambiance extérieure qui avait changé. Le silence et les commerces de premières nécessités me rappelaient mon enfance, la menace rôdait déjà.
Même si le monde d’avant m’avait déjà habituée à vivre dans une suite de crises et à me sentir dans l’oeil du cyclone, cette fois la peur de et pour les autres donnait à mon atelier un air salvateur, un espace encore plus protégé.
Au début je laissais entrer l’information, tentais de comprendre et de connaître l’évolution de cette pandémie.
Et puis tout est devenu de plus en plus insensé, déstabilisant et anxiogène alors j’ai éteint les ondes de la confusion. J’ai rangé je ne sais plus où ma montre connectée, j’ai muselé Siri et débranché la 4G.
Il n’y avait plus que le silence, la peinture, un mois d’avril radieux et ces deux écureuils revenus en ville. Être discrèt, vivre heureux, vivre cachés, à l’affût.
Il faut vraiment un grand hasard pour que je découvre un bon champignon, mais quand cela arrive c’est un surenchantement.
Macheyrix est un lieu de retraite dans un vallon de Morphy, à l’est de l’ Enfer et au nord de Karma, et le Champ vague est la plaine potagère de Morphy, à son extrême est. Le champ échoue dans la mer. Les sculptures de Florent se sont naturellement inscrites dans ce paysage.
Alors que le projet d’exposition à l’Eden était déjà planifié, un reportage sur le patois de la vallée du Trient était diffusé et j’y apprenais que Tsavoyi signifie prendre soin de soi.
Le confinement, la prudence, le renard, l’affût, Macheyrix, l’Eden, la boucle était bouclée.
Arèvyie, tsavoeuyie voue
Le Confin du Renard existe réellement et est un secteur (42) de Morphy, pays que j’ai commencé à cartographier en 2016.
Ce travail découle des marches quotidiennes dans ma région et est une sorte de psychoarchéologie, située dans le futur, peut-être postapocalyptique.
En 2018 j’ai peint « John » et “Sylvie“, des coulemelles que j’avais trouvées au Confin et le confinement, la sidération du confinement, m’y a ramenée. Je me suis remise à peindre des champignons, des excellents, des sans intérêt, des toxiques, tous en suspension, 31 champignons dans un temps suspendu
Finalement, le confinement ne modifiait rien dans ma routine quotidienne, je continuais de marcher et de peindre. Il n’y avait que l’ambiance extérieure qui avait changé. Le silence et les commerces de premières nécessités me rappelaient mon enfance, la menace rôdait déjà.
Même si le monde d’avant m’avait déjà habituée à vivre dans une suite de crises et à me sentir dans l’oeil du cyclone, cette fois la peur de et pour les autres donnait à mon atelier un air salvateur, un espace encore plus protégé.
Au début je laissais entrer l’information, tentais de comprendre et de connaître l’évolution de cette pandémie.
Et puis tout est devenu de plus en plus insensé, déstabilisant et anxiogène alors j’ai éteint les ondes de la confusion. J’ai rangé je ne sais plus où ma montre connectée, j’ai muselé Siri et débranché la 4G.
Il n’y avait plus que le silence, la peinture, un mois d’avril radieux et ces deux écureuils revenus en ville. Être discrèt, vivre heureux, vivre cachés, à l’affût.
Il faut vraiment un grand hasard pour que je découvre un bon champignon, mais quand cela arrive c’est un surenchantement.
Macheyrix est un lieu de retraite dans un vallon de Morphy, à l’est de l’ Enfer et au nord de Karma, et le Champ vague est la plaine potagère de Morphy, à son extrême est. Le champ échoue dans la mer. Les sculptures de Florent se sont naturellement inscrites dans ce paysage.
Alors que le projet d’exposition à l’Eden était déjà planifié, un reportage sur le patois de la vallée du Trient était diffusé et j’y apprenais que Tsavoyi signifie prendre soin de soi.
Le confinement, la prudence, le renard, l’affût, Macheyrix, l’Eden, la boucle était bouclée.
Arèvyie, tsavoeuyie voue
Sur le champ
Emergency Art Space, Vevey.
Byronne 20 – 1800 Vevey – CH
Du 25 janvier au 17 février 2019
Emergency Art Space, Vevey.
Byronne 20 – 1800 Vevey – CH
Du 25 janvier au 17 février 2019
Vernissage lundi 21 janvier dès 18H00
Des friches prémonitoires, des terrains vagues sauvages et euphoriques, une expérimentation hors-champ.
(tout ce que l’on cache…) Christian Jelk
Des friches prémonitoires, des terrains vagues sauvages et euphoriques, une expérimentation hors-champ.
(tout ce que l’on cache…) Christian Jelk




Fuori campo
Sur le mur de l’atelier, une série de travaux réalisés « sous contrainte ». Un peu plus tard, chez moi, j’attrape et je retiens trois mots d’une émission de radio: « Le risque d’un enfermement ». Voilà le motif qui fixe une rigueur sur la rigueur, et qualifie un peu de ce que j’ai vu : éviter le risque d’un enfermement de l’expression, et s’offrir un champ de bataille.
Travailler sous contraintes : format imposé A3 vertical, pas de figuration, pas de peinture, une explosion à chaque fois. Et, aller vite. Lâcher – relâcher. Trente-deux morceaux d’un travail sur le mur de l’atelier : Trente-deux temps courts d’une expérimentation. Créer hors des gestes, hors du rythme d’agir et de pensée, hors des « habitudes », de la peintre. Être-affect. Prendre ce risque. Celui d’un débordement. Le résultat est un déport. Une machine joyeuse un peu punk. Trente- deux fois un souffle court exalté. Posé-déposé-donné-craché-offert-tiens le voilà mon plaisir d’être là de créer de voir le travail qui se fait juste là sous mes yeux. Lâcher-relâcher. Une activité secrète, une activité sécrète, du fond de l’atelier, du fond d’une pratique, qui remet en jeu la pratique du geste, du regard, de l’artiste même. Une contrainte qui cache son contraire. La douce euphorie du champ libre, une échappée belle, un territoire inconnu (qui n’est pas encore une ile, qui s’offre le frisson d’être peut-être un naufrage).
Dans l’atelier, la série sous les yeux, je note : « un grésillement, le bruit sourd et électrique, tendu, d’un retour sur une scène de concert rock vide, attendant le début, l’exaltation des musiciens, le public chauffé qui secoue pousse dans l’ombre. Ou l’attente silencieuse, presque religieuse, d’une déferlante sonique… » Voilà ce qui me traverse parcourant ces instants-A3, balises, sauvageries foutraques, expérimentations-bruissements, cris, et surtout, pour le spectateur, la saveur du presque-là, l’envie d’être juste un peu plus loin que le donné, cuirassifique ou blindieu, le bonheur d’être un peu de ce qui est offert… ». Geneviève Capitanio livre ici un peu de son « hors-champ », un travail prémonitoire, précaire, qui est aussi un arrachement de soi. Cette suite est aussi une tentative de détourner le temps long de la peinture, de s’offrir l’instant d’un affect, le déposer une fois, vingt fois, cent fois, et voir si l’artiste tient debout, toujours, si l’artiste supporte la zone de turbulences quelle s’est imposée. « … des trucs ou je suis presque sur le point de me faire foutre dehors de mon boulot ». Ses propres mots… Des friches d’agir, voilà ce que je désignais comme prémonition un peu plus haut. Un terrain vague, qu’elle intitule champ de bataille, une zone de guerilla intime livrée pour vous…
D’après « sur le champ », suite de Geneviève Capitanio, décembre 2018, Christian Jelk
Sur le mur de l’atelier, une série de travaux réalisés « sous contrainte ». Un peu plus tard, chez moi, j’attrape et je retiens trois mots d’une émission de radio: « Le risque d’un enfermement ». Voilà le motif qui fixe une rigueur sur la rigueur, et qualifie un peu de ce que j’ai vu : éviter le risque d’un enfermement de l’expression, et s’offrir un champ de bataille.
Travailler sous contraintes : format imposé A3 vertical, pas de figuration, pas de peinture, une explosion à chaque fois. Et, aller vite. Lâcher – relâcher. Trente-deux morceaux d’un travail sur le mur de l’atelier : Trente-deux temps courts d’une expérimentation. Créer hors des gestes, hors du rythme d’agir et de pensée, hors des « habitudes », de la peintre. Être-affect. Prendre ce risque. Celui d’un débordement. Le résultat est un déport. Une machine joyeuse un peu punk. Trente- deux fois un souffle court exalté. Posé-déposé-donné-craché-offert-tiens le voilà mon plaisir d’être là de créer de voir le travail qui se fait juste là sous mes yeux. Lâcher-relâcher. Une activité secrète, une activité sécrète, du fond de l’atelier, du fond d’une pratique, qui remet en jeu la pratique du geste, du regard, de l’artiste même. Une contrainte qui cache son contraire. La douce euphorie du champ libre, une échappée belle, un territoire inconnu (qui n’est pas encore une ile, qui s’offre le frisson d’être peut-être un naufrage).
Dans l’atelier, la série sous les yeux, je note : « un grésillement, le bruit sourd et électrique, tendu, d’un retour sur une scène de concert rock vide, attendant le début, l’exaltation des musiciens, le public chauffé qui secoue pousse dans l’ombre. Ou l’attente silencieuse, presque religieuse, d’une déferlante sonique… » Voilà ce qui me traverse parcourant ces instants-A3, balises, sauvageries foutraques, expérimentations-bruissements, cris, et surtout, pour le spectateur, la saveur du presque-là, l’envie d’être juste un peu plus loin que le donné, cuirassifique ou blindieu, le bonheur d’être un peu de ce qui est offert… ». Geneviève Capitanio livre ici un peu de son « hors-champ », un travail prémonitoire, précaire, qui est aussi un arrachement de soi. Cette suite est aussi une tentative de détourner le temps long de la peinture, de s’offrir l’instant d’un affect, le déposer une fois, vingt fois, cent fois, et voir si l’artiste tient debout, toujours, si l’artiste supporte la zone de turbulences quelle s’est imposée. « … des trucs ou je suis presque sur le point de me faire foutre dehors de mon boulot ». Ses propres mots… Des friches d’agir, voilà ce que je désignais comme prémonition un peu plus haut. Un terrain vague, qu’elle intitule champ de bataille, une zone de guerilla intime livrée pour vous…
D’après « sur le champ », suite de Geneviève Capitanio, décembre 2018, Christian Jelk
2 GRAMMES
sérigraphie
68 x 48 cm sur papier Arche.
68 x 48 cm sur papier Arche.
4 passages dont 1 irisé et 1 au graphite.
Sérigraphie pour les membres de Visarte.Vaud
Sérigraphie pour les membres de Visarte.Vaud
15 éditions d’artiste numérotées à disposition sur demande en MP

Dans le Champ Vague
avec une intervention de Florent Merminod
Galerie Contre Contre
Saint-Maurice
Du 1er juin au 30 juin 2018
Vernissage le 31 mai dès 18H00
avec une intervention de Florent Merminod
Galerie Contre Contre
Saint-Maurice
Du 1er juin au 30 juin 2018
Vernissage le 31 mai dès 18H00





